lundi 27 juillet 2009

Madeleine ou Schöttbullar ?

Ma madeleine est une boulette de viande ... Et pas n'importe laquelle ! Une boulette de viande suédoise. Alors, quand en traversant négligemment les rayons d'un petit marchand de meuble typiquement scandinave, j'ai vu le livre "Ikea Food" ... J'ai presque commencé une prière à Saint Göran (réincarné en prof de philo dans une autre vie, mais bon, c'est une autre vie alors passons ...)

Heureusement que je n'en étais qu'aux balbutiements : Jag heter Fanny, jag kommer fron Franckrike ... Car j'ai eu une belle désillusion sitôt le livre ouvert. Je m'attendais à être mise dans le secret des meatloafs (étrange, je sais, mais tous les suédois que j'ai rencontrés autour d'un pain de viande l'appelaient comme ça ... Déviance d'Erasmus ?), schöttbullar, et autres pytt-i-pana. Et voilà qu'on m'explique qu'il faut acheter un sachet et comment faire réchauffer son contenu ! Même les sauces ! Pour préparer une grädds°as, ouvrir le sachet et délayer la poudre dans de l'eau et de la crème !!!

Déception, quand tu nous tiens ...

Je me suis fait une raison ... J'ai acheté plusieurs sachets de souvenirs, tout en me remémorant mes allées et venues déconfites de l'époque dans ces petits supermarchés où tout était hors de prix (concombre : 40 francs, ça donne un ordre d'idée).
Je suis rentrée à la maison et je me suis préparé un repas suédois qui sentait bon l'insouciance.

samedi 25 juillet 2009

Mais pourquoi ??

Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Tout a commencé ce soir. Prévoyant un repas pour demain midi, en fille très organisée, je me transforme en tornade blanche ... Enfin, un peu rouge quand même.

Dans une sauteuse, de l'ail, des échalotes et de la viande de boeuf hachée reviennent dans l'huile d'olive, pendant que je coupe des petits dés de courgette et des petits dés de tomate.
D'une efficacité redoutable, je ne me coupe même pas et mes dés de fruits et légumes sont prêts à se faire dorer avant que le boeuf soit calciné.

Je m'apprête alors à faire de la béchamel. La béchamel me rappelle de cuisants souvenirs : grumeauphobie en vue ... Qu'à cela ne tienne, je prends mon courage et mon fouet à deux mains. Je parviens alors à réaliser une sauce lisse, je n'ai pas eu besoin de faire de pause pour enfiler un maillot de bain (ça donne chaud, la grumeauphobie !), et ma cuisine reste praticable.

Et là, le problème ...

Je pense que chez Barilla, le bac+12 a remplacé le sens pratique et que personne au rayon cannelloni n'a jamais essayé d'en préparer ...
Si les cannellonis pouvaient avoir un diamètre permettant d'y insérer une petite cuiller, je n'aurais pas passé ma soirée à les garnir !!!!

vendredi 24 juillet 2009

Quiche sans pâte

Ingrédients :
3 oeufs
100 g de farine
dés de jambon
200 ml de lait demi-écrémé
20 cl de crème (facultatif)
sel, poivre, muscade
légumes + 1 oignon
huile (pour faire revenir les légumes)

Préparation :
Emincer l'oignon et le faire revenir dans 1 à 2 cuillères à café d'huile d'olive.
Ajouter les légumes. Cuisson 15 minutes
Mélanger la farine, les oeufs, le lait et les autres ingrédients.
Ajouter les légumes.
Verser le tout dans un moule recouvert de papier sulfurisé.
Cuisson à 210° pendant 40 minutes.

Je vous laisse en sus les conseils de la diététicienne :
Ne pas mettre de lardons !!! Trop de matière grasse.
Le midi, c'est un quart de quiche et de la salade.
Le soir, c'est un sixième de quiche et de la salade.

jeudi 23 juillet 2009

Qu'ils mangent de la brioche !

Mue d'une motivation sans faille et d'un optimisme à toute épreuve, je me suis lancée dans la fabrication de baguettes de pain.
Je pense être dotée d'un minimum d'intuition car j'ai commencé par diviser le poids des ingrédients par 3 ...
Mais reprenons le cours des événements qui nous menèrent à ce dénouement tragique (enfin, pour mon avenir de boulangère ...).

Je cherche une recette dans ma bible du pain :




Je double même cette recherche par une relecture du mode d'emploi de la machine à pain (qui ne fait pas de baguettes) et de son livret de recettes.

En fait, ce que j'ai trouvé dans la bible ne me satisfait pas ... On peut admirer en gardant son esprit critique, non ?
Il faut préparer du levain qui doit se constituer en 24 heures. Je décide hardiment de passer outre le levain, mais de mettre un peu plus de levure. Je décide aussi de changer quelques proportions (sucre, sel, lait, huile, je sais, objectivement c'était risqué).

Je récupère donc une boule de pâte assoiffée de farine, que je malaxe tout en comblant son déficit.
Je laisse reposer la pâte (15 minutes au lieu de 30, et pas sous un torchon humide car là, je crois vraiment que la situation est désespérée. Et j'ai probablement raison d'éviter l'acharnement pâtissier).
J'enfourne mes baguettes (2 petites déjeunettes).
Mon optimisme s'est évanoui, je pense aller prendre un bain. Finalement, je vais aller boire une petite coupe de champagne chez mes nouveaux voisins, abandonnant ma cuisine et mon four en marche.

Au retour, une bonne surprise et une réalité consternante :

Mon four s'arrête tout seul quand la minuterie s'arrête.
Mes baguettes sont dures comme du bois. Je ne regarderai même pas comment est l'intérieur car je pense que je casserais mes couteaux. L'autopsie de la déjeunette n'aura pas lieu. Et j'enterre avec elle ma passion furtive pour la boulangerie.
Comme sans doute les 239 568 vendeurs de formes à baguettes d'e-bay ...

dimanche 12 juillet 2009

Petit précis de philosophie gastronomique

Ce petit précis de philosophie gastronomique est dédié à Piwane, Pitoue et Pithère, petites filles et grandes dames de la pensée profonde.

Descartes : "Je mange donc je suis". Il aurait tout à fait pu ajouter "Pour bien faire grandir ta pensée, ne mange ni trop gras, ni trop salé, ni trop sucré" (Petite extrapolation)

Nietzsche : "Dieu est mort. Heureusement, il reste le chocolat." Aux grands maux les grands remèdes ...

Marx : "La religion est l'opium du peuple. Méfiez-vous également du chocolat." Le risque d'addiction est réel. Prévoir une réflexion en abyme de Marx sur Nietzsche (mais pas avant le thé de Maman ...)

Hobbes : "L'homme est un loup pour l'homme, même dans les dîners mondains." Alors, on déguste, mais on garde un oeil bien ouvert.

Socrate : "Je sais que je ne sais rien, mais je pense que c'est bon." On se régale, on réfléchira plus tard, sinon, ça va être froid.

vendredi 10 juillet 2009

Maudit gazon

Mais qu'est-ce donc ? Une zone précédemment survolée par un nuage radioactif ? La face cachée de la lune photographiée par un cosmonaute amateur et chanceux (vous remarquerez qu'elle est éclairée par le soleil ...) ?

Et non, ce no man's land est mon jardin ... J'essaie désespérément de communier avec la nature et de transmettre mes ondes positives pour favoriser la croissance de ces petites herbes, mais rien n'y fait. Pire encore, alors que les graines de gazon semblent hiberner, les mauvaises herbes prennent leurs aises.

Le point positif, c'est que cette scène me rappelle un poème d'Yvon Le Men, que nous avions étudié (si, si) en classe de quatrième. A la lecture du texte par la prof de français, nous étions restés bouche bée : la surprise sans doute. J'avais été touchée par la poésie de ces vers, mais m'étais empressée de glousser avec les autres. C'est difficile de se singulariser à 14 ans.

Voici ces vers, de mémoire (attendez pour vous extasier sur ma métabolisation du phosphore, pas d'exploit à l'horizon) :

"Les fougères,

Elles poussent, elles poussent,

Je n'entends rien ..."

En exclusivité, je vous fais part de ma version de ce poème, en l'honneur de ma pelouse :

Le gazon

Ne pousse, ne pousse,

J'entends la grue ...

Au pays des nouilles ...

Que faire quand on a du jambon et des pâtes (au blé complet, mais quand même des pâtes) dans son frigo, et qu'on a envie de proposer à nos invités du goûter de rester manger ?

Alors, là, vrai situation-problème ...
Dans notre culture du goût, c'est difficile à assumer. Mais la convivialité aussi, c'est important !

Je me suis donc mise aux fourneaux et ai déployé tous mes talents de cuisinière pour faire bouillir de l'eau !

Je me suis immédiatement remémoré ce passage dans "l'élégance du hérisson", dans lequel Renée et Manuela devisent sur la vie entourée de merveilleuses pâtisseries. Je suis donc à ce moment dans ma cuisine, incapable de parler, et proposant un plat que même les étudiants réservent à leurs soirées solitaires ! Ave Pasta !

jeudi 9 juillet 2009

Muffins un jour, muffins toujours

Les voilà !



Ainsi qu'un petit lien vers les thés Kusmi ... Ils existent en petites boîtes de démonstration, tellement jolies ... L'arôme est très fin. Mon préféré, pour l'instant !, c'est "bouquets de fleurs". Et le vôtre ?

Variations autour des muffins

Bon, d'accord, j'admets que mes muffins ne sont que des quatre-quarts adaptés (moins de sucre, moins de beurre) ...
Cet après-midi, ils vont évoluer ! Et oui, une révolution du quatre-quart-muffin est en marche.

Voilà les nouvelles petites touches :
Dans la pâte, j'ai ajouté quelques centilitres de thé Kusmi au chocolat et aux épices. Pour la consistance de la pâte, j'ai ajouté deux cuillers à soupe de farine.
Dans trois d'entre eux, j'ai introduit des petits morceaux de brugnon, dans les autres, des pépites de chocolat.

Verdict lors de la dégustation ...

Ps erratum : il me semble avoir oublié de préciser que j'ajoutais un tiers de sachet de levure à la préparation. Etant donné le nombre de mes lecteurs, je pense que ça n'aura pas d'incidence grave !

mercredi 8 juillet 2009

Muffins

Petite recette de muffins, dans laquelle vous reconnaîtrez sans doute une autre recette toute simple ...
3 oeufs
120 g de cassonade (ou du sucre pour les gens qui n'ont pas (forcément) d'attaches nordistes)
170 g de farine
100 g de beurre

Des carrés de chocolat, des pépites ou des morceaux de fruits pour agrémenter le gâteau.

Mélanger les oeufs et le sucre, puis ajouter la farine et le beurre.
Mettre la préparation dans des moules à muffins et ajouter le carré de chocolat, les pépites ou les morceaux de fruits avant la cuisson.
Cuisson : 25 minutes à 180°C.

La recette de départ est un peu difficile à trouver étant donné l'ajustement des quantités à des volontés d'équilibre alimentaire ...

Les muffins ont été mangés avant d'être pris en photo ... Soit ils étaient très bons, soit on était affamé !

mardi 7 juillet 2009

De l'effet du mojito sur la marche à pied ...

Petite soirée de fin d'année. 4 filles. Une bouteille de Rhum, des feuilles de menthe du jardin, du Schweppes et de la glace.
Première épreuve, briser la glace. Les conjoints ont participé à la soirée dans sa préparation ... "Allo, Doudou, peux-tu mettre des glaçons au congélateur ? Je passe les prendre ce soir et je file ..."
Le marteau est maintenant de la partie, et la glace rompt enfin.

Le mojito, c'est bon, c'est doux, amer, et un peu fort quand même, surtout le troisième ...
Les masques tombent, et ceux qu'on a effleurés nous touchent à présent. On se dévoile, on se préserve, chacun trouve sa place dans ce nouvel ordre établi. La danse permet aux têtes de se reposer.

La tête se réveillera demain. En attendant, dans notre capitale régionale les métros sont rangés, les bus à côté. Dormir tout de suite ou rentrer à pied ?

La marche à pied l'emporte ... Une heure trente tout de même, quelle idée de fêter à l'exact opposé ?