Shapi Shapo ...

Père Noël, y-a-t-il un message caché ? Comment se fait-il que sous mon sapin se trouve un instrument de torture moderne ??? Hein ?

J'ai déballé ce présent pleine d'espoir. Pour être tout à fait honnête, j'avais enfilé un manteau rouge et défié la foule quelques jours avant ce jour fatidique. J'avais également bravé les éléments déchaînés (parking, escalator, file d'attente aux caisses). Et finalement ramené un petit paquet rouge et blanc (saison et marketing obligent).

Bref, mon espoir feint était tout à fait présent juste avant le grand déballage ... Et là, moment de doute, d'appréhension : wii shape ... Et on ne rit pas !!

J'ouvre donc mon cadeau. Marmiton me convainc de faire un essai. Je me laisse tenter, ma naîveté est totale.

Je passe mon pyjama (pas encore de tenue de sport, vous avez dit sédentarité ?) et un soutien-gorge de sport ... Mieux vaut être prudente (et je récupère deux trois lecteurs à chaque fois que j'écris "culotte", "soutien- gorge" ou autre dans un champ lexical proche).

C'est parti !!! C'est amusant. Wouuhh ! Je lève les bras, les jambes (pas en même temps), step touch, turn step, squat ... C'est sympa !! Step touch, marche, V step ... Encore ? Bon allez, j'obtempère. Step touch, marche, V step ... Ca me dit quelque chose ... Le disque est peut-être rayé ... Step touch, marche, V step ... Alors là, stop !

Je m'assieds. Et, sortant tout droit de ma télé, une femme qui se veut être mon entraîneur personnel commence à élever le ton. Mais vraiment, sans toucher au bouton volume de la télécommande.

"Pensez-vous perdre des calories en refusant tout effort ???"

Marmiton, pris de court, lui répond : "Non Madame" (air contrit et majuscule dans la voix)

Je me remets en selle et obtiens finalement, transpirante et traumatisée par de multiples remarques sur la position de mes bras, de mes jambes et sur ma motivation, un B. En plus d'être filmé, on est noté ...

Sonnez robots résonnez casseroles !

Après deux mois de soupe à la grimace, l'heure des festivités à sonné ! Et si cette petite étoile redescendait de son ciel gris et tempétueux pour revenir à la réalité de son petit boui-boui sans prétention ?

Alors voilà, je reprends ma place aux fourneaux, et j'espère pour cette fin d'année, préparer vos papilles aux douceurs qui vous attendent l'an prochain.

Marmiton sorti d'affaire

Suite et fin de l'aide personnalisée ... Marmiton ayant réussi parfaitement (sic) les tests proposés par le RASED à tous les élèves de GS de la circonscription sur la demande de l'inspecteur, il est disqualifié pour l'aide personnalisée.

Le problème de l'évaluation peut, il me semble, être posé ...

Le crabe aux pinces dort

Il y a quatre mois, alors que je me promenais bien sagement sur un chemin plat, ombragé et paisible, un crabe m'a pincé. Son arrivée m'a surprise, bien qu'il se fut annoncé. Il m'a pincé fort. Si fort que la marque est restée. Mais ce n'est pas la marque que l'on peut voir qui est la plus gênante.

Il m'a appris la peur, l'angoisse, plus intenses que je ne les connaissais avant. Il m'a mis des barrières : le futur et le conditionnel se mélangent.

Et pourtant, on m'a dit qu'il était parti. Je ne peux pas encore le croire. Est-ce sa présence ou son souvenir qui me hante ?

Cooking Academy

Il faut se recycler, qu'ils disent ... Comment ça, il faut rentrer dans le sac en plastique jaune fourni par la mairie ???

Plutôt que tenter la contorsion, j'ai tenté la formation. Des pâtes au beurre seront toujours des pâtes au beurre ...

Ah, le thème c'est balsamisation des sytèmes de cucurbitacées catégoriels ?

C'est bon, j'attrappe une pile de feuilles, un stylo et j'arrive !

Ca fait du bien d'être assise ... Oubliées la chaleur cuisante des fourneaux, la pression qui monte à l'arrivée des premiers clients, l'agitation de la ruche pendant le coup de feu ...

Ah ... Ah ... Juste écouter, se laisser bercer par un flot de paroles ...

Mais, c'est pas la sieste !! Concentration : je rivalise avec la tomate. Il faut tout mémoriser, intégrer, relier, catégoriser. Il faut noter aussi. Et répondre.

Finalement, ce n'est pas reposant une formation ...

Monsieur Confit de Canard pose une question. Allez, je m'accroche. J'ai compris la question. J'ai compris la réponse. Hourra ! Mais pourquoi la conversation continue-t-elle ? Mais pourquoi les mots utilisés s'éloignent-ils autant des pages de dictionnaire que je connais le mieux ? Mais pourquoi je vois doucement (mais sûrement) les petits concepts s'éloigner du rivage de ma pensée ? (Je devrais me concentrer davantage, plutôt que de faire des phrases rose bonbon)

La formation, c'est fatigant. Et puis on se rend compte qu'on est même pas une "petite" étoile. D'ailleurs "micro" semble être un superlatif. Et il n'y a même pas de cantine ...

Il faut que j'aille demander à la dame de la mairie si les sacs jaunes existent en taille XXL ! Je suis sûre que le jaune translucide est plus seyant qu'on ne le pense ...

De l'aide ...

Hier, la maîtresse de Marmiton m'a annoncé la mauvaise nouvelle ... Il est sélectionné pour l'aide personnalisée. Motif : lenteur et langage peu développé.

Pour la lenteur, je pense qu'elle est dans le vrai. Mon Marmiton est partisan d'un effort raisonné, et n'hésite pas à déléguer ou à procrastiner à tout va.

Pour le langage ... Alors là, je reste sans voix. Peut-être devrais-je d'ailleurs bénéficier de ce type d'aide !

Bref, mon moulin à paroles option dictionnaire ambulant devra faire des heures sup. Il a d'ailleurs réussi le casting grâce au fait qu'il déjeune à la cantine tous les jours : facile pour l'organisation.

Je pense que je vais accepter cette aide providentielle. Par contre, je pense proposer d'autres objectfs à l'enseignante.

Y-a-t-il une option théâtre d'impro, pour pouvoir canaliser ses larmes et répondre à l'ATSEM en cas d'attaque ?

Ou alors Karaté ou Aïkido pour se défendre dans la cour et éviter de rentrer abîmé à la maison ?

Tant qu'à faire, autant travailler des points faibles utiles à la survie en milieu scolaire ...

Curry de filet mignon au lait de coco

Petite recette sympa et rapide. Convient bien pour des invitations lancées le soir quand on a travaillé la journée et qu'on a relativement peu de temps à passer derrière les fourneaux !

Ingrédients :

filet mignon de porc

lait de coco

curry

crème fraîche

éventuellement un peu de maïzena pour lier la sauce

huile d'olive

assaisonnement

Préparation :

Prévoir de couper le filet mignon en fines lamelles (couteau penché pour les faire longues et fines) plusieurs heures à l'avance et faire mariner la viance dans le lait de coco avec le curry.

Quand l'eau du riz (pour l'accompagnement) bout, lancer la cuisson.

Les lamelles sont placées dans une sauteuse avec de l'huile d'olive bien chauffée. Laisser le couvercle pour avoir du jus.

Puis, enlever le couvercle ajouter de la crème fraîche et augementer l'intensité du feu pour réduire la sauce.

C'est prêt !

En accompagnement, riz et dés de courgette sautés aromatisés à la coriandre et à l'échalotte.

Cette fois, j'y arrive : pas de digressions, promis

Et là voilà, notre marmiterie tant attendue !
Alors il y a une groupe d'ados dans notre petit resto, et ils parlent avec animation. Il s'agit de leur projet de sortie : la patinoire ! Entre appréhension et excitation, ils vivent déjà leur aventure ...
Et mon Marmiton boit leurs paroles avec avidité.


* : Ca te plairait, Marmiton, d'aller patiner toi aussi ?

Marmiton : Ah, non !

* : Oh !! (Exclamation surprise non feinte) Et pourquoi ?

Marmiton : Parce que c'est dur ...

* : C'est vrai, c'est dur la glace ...

Marmiton : Mais c'est pas si solide que ça et j'ai pas envie de tomber dans l'eau glacée ...

* : Mmhh ...

Marmiton : Y se rendent pas compte ...

* : De quoi ?

Marmiton : C'est féroce, un phoque ! C'est gros et ça a des dents terribles !! Tu crois qu'ils pensent que c'est gentil ?

Le temps que je réprime mon fou rire, j'arrive à convaincre mon abonné fidèle à la vie des bêtes de ne pas aller "sauver" ces jeunes gens ...

Il patinait, il patinait, sur les pattes de devant ...

Ce titre est une référence à un album, lu, relu, et rerelu dans mon enfance, mais dont j'ai réussi, par je ne sais quel tri frauduleux dans ma matière gris clair, à oublier le titre. J'ai tenté les recherches sur les moteurs de recherche de librairies en ligne, mais ce ne fut pas fructueux ...

Il faut dire que les indices sont assez minces. Je revois parfaitement toutes les illustrations, je me rappelle bien de l'histoire : un éléphant nommé Philibert qui passait sa vie à patiner au grand désespoir de sa famille (pourquoi ?? Je ne sais plus, ça me paraît assez sain, le patinage ...). Alors, ses frères et soeurs et ses parents cachaient toutes ses paires de patins à roulette (qu'on retrouvait dans la page, un précurseur de Charlie, quoi).

Je me rappelle aussi des textes : "Il patinait ... Sur les pattes de devant ! Sur les pattes de derrière !" Pour la ponctuation, je fais confiance à la lecture de ma mère !

Ainsi, il me manque le titre de l'album, le nom de l'auteur qui m'a tant ravie, bref, l'essentiel pour le retrouver !

J'ai aussi oublié la fin, mais je me souviens que ça finit bien. Surprenant, non ?

Bref, là n'était pas du tout le sujet de ce message, qui devait être une marmiterie de Marmiton, mais j'en profite pour lancer un appel : Quelqu'un serait-il capable de me retrouver les coordonnées de cet album ? Ma reconnaissance éternelle est en jeu ...

En fait, j'aimerais le relire et pouvoir le faire découvrir à Marmiton. Voir si il est vraiment dépassé, ou s'il plaît encore à une enfant de 5 ans (bientôt).

Alors, n'hésitez pas, si vous avez un souvenir ou une technique de dressage du moteur de recherche plus efficace que la mienne !!

Que d'oignons !

Mes premiers jours dans "ma" nouvelle cuisine sont passés ... Je suis à l'essai. Et à vrai dire, ma nouvelle cuisine l'est aussi ! Après tout, pourquoi ne pourrais-je pas avoir d'attentes et d'exigences, moi aussi ?? Ah oui, c'est vrai, il faut nourrir Marmiton jusqu'à la fin du mois !

Je viens de finir à l'instant. J'ai les yeux rougis : que d'oignons ! Et le plat du jour ne m'a même pas semblé très bon ... Bref, il est grand temps de passer à autre chose !

Sursum Corda, comme dirait l'une de mes chères inspiratrices. Pas de précipitation.

Chaud devant !

Et c'est reparti !! Les casseroles sont prêtes, rutilantes, le chef a hâte qu'on regoûte ses plats, les commis se pressent pour connaître les nouveautés à la carte.

Ca me rappelle quelque chose ... Cette agitation des premiers jours de septembre lorsque j'étais enfant, cette appréhension qui me donnait mal au ventre ... La curiosité aussi ! La rentrée, quoi !

Le meilleur jour de l'année, selon moi, ex-aequo avec le dernier ...

Changement de crèmerie !

Changement d'herbage réjouit les veaux. Les blogs aussi !

Vous me retrouverez dorénavant ici : la devanture a un peu changé, mais l'ambiance est la même. J'ai laborieusement copié/collé les quelques articles précédemment écrits sur cuisineetconfidences.over-blog.fr, malheureusement les photos et commentaires n'ont pas suivi ... Vous pouvez donc les retrouver à l'ancienne adresse (mais uniquement si ça vous empêche de dormir, hein !)

Bienvenue dans mon nouveau chez-nous !

Aux Champs Elysées, la la la la la

La la la la la : ce n'est pas un vibrant hommage à Joe dassin, mais le générique de fin de McDo ... Une fois écrit, ça ne semble pas très évident, mais c'est là que se déroule l'action ...

Marmiton et moi-même sommes partis découvrir la capitale. Point de grand découverte du site sans une petite remontée des Champs. Comme il était l'heure de se sustenter, nous avons décidé de nous trouver une petite échoppe typiquement parisienne, mais devant le choix pléthorique qui s'offrait à nous (Quick et Mc Do ...) nous nous sommes arrêtés chez Ronald.

Et c'est à ce moment là que notre calvaire a commencé. Des files interminables se consumaient alors que nous en étions toujours au même point dans la notre. Il faut dire que de petites malignes faisaient la queue individuellement, puis appelaient leur essaim de copines qui commandaient chacune leur tour en hésitant bien sur chaque choix du menu. A leur décharge, je peux admettre que choisir et un sandwich, et des frites et une boisson relève du défi. Notre préposé à la distribution était particulièrement lymphatique, il a donc reçu un renfort au bout de 45 minutes.

Nous avons donc eu l'occasion de passer commande en un temps record, et avons emporté nos glaces directement, par cette douce soirée (le mercure approchait des 33°).

Arrivés sur la terrasse, des tables libres !!! Mais pas de chaises ...

Une table agrémentée de chaises se libère quand même. Alors que Marmiton se fraye un passage de sa démarche chaloupée, une chalo(u)pe (excusez-moi du terme), en profite pour lui piquer sa chaise et s'enfuir avec. Cri énervé de votre serviteure !!

Les nerfs lâchent ... Nous sommes finalement assis, et dégustons nos glaces en apéritif (chaleur oblige). Fou rire. Que je dois dissimuler, mais j'ai une immense difficulté à rester digne. Marmiton vient d'arracher une cuillerée de glace à son cornet au prix d'efforts considérables, mais reste bouche bée devant le tee-shirt noir constellé de glace vanille de notre voisin, assis de dos ...

Oh, ça va, ils ont dit "venez comme vous êtes" ! Nous, on est repartis comme on est venus ...

Desperate tuesday

Normalement, la mardi, c'est ... Série !
Bien qu'ayant zappé une ou deux saisons des aventures de nos amies de lotissement transatlantique, je les suis avec grand plaisir et parfois, il faut l'avouer, jubilation, le mardi soir.

Mais hier, changement de programme. Après une visite de la ville hautement éducative écourtée pour cause de guide affamé, je suis allée goûter aux délices des mets indiens.

Une fois installée, le serveur me propose des conseils. J'accepte, ne voulant pas offenser le brave homme. Et là, il sort son carnet et note mon menu. Je vous ferais remarquer que jusqu'alors, je n'ai ouvert la bouche que pour prononcer un timide "oui" (en rapport avec la question sur les conseils, pour ceux qui lisent en diagonale).

Au moment où il décide de repartir vers les cuisines, je lui fais tout de même remarquer que je n'aime pas les crevettes, je prendrai donc un byriani poulet.
Première grimace ...
Puis je rajoute que je ne vais pas manger du poulet en entrée et en plat. Ce à quoi il rétorque que je devrais prendre le curry d'agneau. Qui est trop fort pour moi ... Je campe donc sur mes positions et parvient à imposer le byriani poulet.
Deuxième grimace ...
Je récidive en demandant une autre entrée. L'homme commence à s'énerver et arrache sa feuille ...
J'en reste bouche bée. Pendant ce court moment de relâchement de ma part, le serveur gribouille une nouvelle petite feuille et part.
Trop tard, grimace de ma part ...

Je mangerai donc du poulet en entrée et en plat, mais j'échapperai toutefois aux crevettes ...

1 partout, balle au centre ... Qui choisira mon dessert ?

Cueillette de l'extrême

Marmiton (4 ans et demi) a décidé de m'offrir un festin ... Il m'en parle depuis deux semaines, c'est-à-dire depuis le début de nos vacances au camping.
J'ai d'abord prêté une oreille certes attentive, mais légèrement dubitative. Mon marmiton n'est pas un modèle de courage. Il refuse d'ailleurs toute activité que je peux faire à sa place ...
Bref, le jeune homme m'a certifié qu'il me préparerait un merveilleux repas, que j'adorerais, et bleu.
Oui, bleu ...

J'ai pensé à de la pâte à modeler (très terre à terre), un génocide de Schtroumpfs (trop barbare), un gâteau à la myrtille (à quoi Maman ???) ... Mes tentatives de réponses ont été rejetées.

N'entendant plus parler du festin, je n'ai pas insisté. J'ai profité du grand air et de l'hygrométrie proche du sauna (la température beaucoup plus tolérable, malheureusement) sans trop faire travailler mes petits neurones.

Quand, ce matin, devant les yeux ébaubis de nombreux visiteurs ... Marmiton a décidé de plonger dans le bassin de l'aquarium marin.

Homard ... J'aurais pu trouver ...

De l'art de la diététique au camping ...

Il me faut d'abord préciser un point : camping roots avec simplement la tente, Marmiton (4 ans et demi) et deux matelas gonflables. L'ordre des citations ne reflète absolument pas l'intérêt porté aux sus-nommés.
Quelqu'un a entendu parler d'un réchaud ??

Mission repas équilibrés quasi impossible !

Une aide inespérée viendra quand même du camping. Le midi, le snack propose des salades. Je saute sur l'occasion, étant donné en plus que ces salades sont très abordables : 1,5€ la barquette.
Évidemment, je n'ai pas la puce à l'oreille. Alors que de nombreux indices auraient dû m'y pousser ... L'orangina est en promo, mais aucun serveur ne s'en souvient jamais, les frites sont oubliées à chaque commande de tartine ou croque-monsieur, les erreurs de rendu de monnaie sont légion, bref, l'argent appelle l'argent comme on dit.

Le problème des salades, c'est qu'à part moi, personne n'en commande. Le campeur, visiblement, n'aime pas la salade et préfère réclamer à corps et à cris ses frites oubliées.
Quand le "chef" cuistot m'annonce tout heureux que la mayo est de ce matin, j'ouvre les yeux. Équarquillés, même ! Et oui, c'est bien la même salade qu'hier, je vais donc m'abstenir. Et les jours suivants, je retrouverai le même saladier, rempli avec les mêmes ingrédients ...
Notre épopée aventurière des temps modernes sera donc calorique, les dieux de la diététique sont aux abonnés absents ... En vacances ?

Madeleine ou Schöttbullar ?

Ma madeleine est une boulette de viande ... Et pas n'importe laquelle ! Une boulette de viande suédoise. Alors, quand en traversant négligemment les rayons d'un petit marchand de meuble typiquement scandinave, j'ai vu le livre "Ikea Food" ... J'ai presque commencé une prière à Saint Göran (réincarné en prof de philo dans une autre vie, mais bon, c'est une autre vie alors passons ...)

Heureusement que je n'en étais qu'aux balbutiements : Jag heter Fanny, jag kommer fron Franckrike ... Car j'ai eu une belle désillusion sitôt le livre ouvert. Je m'attendais à être mise dans le secret des meatloafs (étrange, je sais, mais tous les suédois que j'ai rencontrés autour d'un pain de viande l'appelaient comme ça ... Déviance d'Erasmus ?), schöttbullar, et autres pytt-i-pana. Et voilà qu'on m'explique qu'il faut acheter un sachet et comment faire réchauffer son contenu ! Même les sauces ! Pour préparer une grädds°as, ouvrir le sachet et délayer la poudre dans de l'eau et de la crème !!!

Déception, quand tu nous tiens ...

Je me suis fait une raison ... J'ai acheté plusieurs sachets de souvenirs, tout en me remémorant mes allées et venues déconfites de l'époque dans ces petits supermarchés où tout était hors de prix (concombre : 40 francs, ça donne un ordre d'idée).
Je suis rentrée à la maison et je me suis préparé un repas suédois qui sentait bon l'insouciance.

Mais pourquoi ??

Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?

Tout a commencé ce soir. Prévoyant un repas pour demain midi, en fille très organisée, je me transforme en tornade blanche ... Enfin, un peu rouge quand même.

Dans une sauteuse, de l'ail, des échalotes et de la viande de boeuf hachée reviennent dans l'huile d'olive, pendant que je coupe des petits dés de courgette et des petits dés de tomate.
D'une efficacité redoutable, je ne me coupe même pas et mes dés de fruits et légumes sont prêts à se faire dorer avant que le boeuf soit calciné.

Je m'apprête alors à faire de la béchamel. La béchamel me rappelle de cuisants souvenirs : grumeauphobie en vue ... Qu'à cela ne tienne, je prends mon courage et mon fouet à deux mains. Je parviens alors à réaliser une sauce lisse, je n'ai pas eu besoin de faire de pause pour enfiler un maillot de bain (ça donne chaud, la grumeauphobie !), et ma cuisine reste praticable.

Et là, le problème ...

Je pense que chez Barilla, le bac+12 a remplacé le sens pratique et que personne au rayon cannelloni n'a jamais essayé d'en préparer ...
Si les cannellonis pouvaient avoir un diamètre permettant d'y insérer une petite cuiller, je n'aurais pas passé ma soirée à les garnir !!!!

Quiche sans pâte

Ingrédients :
3 oeufs
100 g de farine
dés de jambon
200 ml de lait demi-écrémé
20 cl de crème (facultatif)
sel, poivre, muscade
légumes + 1 oignon
huile (pour faire revenir les légumes)

Préparation :
Emincer l'oignon et le faire revenir dans 1 à 2 cuillères à café d'huile d'olive.
Ajouter les légumes. Cuisson 15 minutes
Mélanger la farine, les oeufs, le lait et les autres ingrédients.
Ajouter les légumes.
Verser le tout dans un moule recouvert de papier sulfurisé.
Cuisson à 210° pendant 40 minutes.

Je vous laisse en sus les conseils de la diététicienne :
Ne pas mettre de lardons !!! Trop de matière grasse.
Le midi, c'est un quart de quiche et de la salade.
Le soir, c'est un sixième de quiche et de la salade.

Qu'ils mangent de la brioche !

Mue d'une motivation sans faille et d'un optimisme à toute épreuve, je me suis lancée dans la fabrication de baguettes de pain.
Je pense être dotée d'un minimum d'intuition car j'ai commencé par diviser le poids des ingrédients par 3 ...
Mais reprenons le cours des événements qui nous menèrent à ce dénouement tragique (enfin, pour mon avenir de boulangère ...).

Je cherche une recette dans ma bible du pain :




Je double même cette recherche par une relecture du mode d'emploi de la machine à pain (qui ne fait pas de baguettes) et de son livret de recettes.

En fait, ce que j'ai trouvé dans la bible ne me satisfait pas ... On peut admirer en gardant son esprit critique, non ?
Il faut préparer du levain qui doit se constituer en 24 heures. Je décide hardiment de passer outre le levain, mais de mettre un peu plus de levure. Je décide aussi de changer quelques proportions (sucre, sel, lait, huile, je sais, objectivement c'était risqué).

Je récupère donc une boule de pâte assoiffée de farine, que je malaxe tout en comblant son déficit.
Je laisse reposer la pâte (15 minutes au lieu de 30, et pas sous un torchon humide car là, je crois vraiment que la situation est désespérée. Et j'ai probablement raison d'éviter l'acharnement pâtissier).
J'enfourne mes baguettes (2 petites déjeunettes).
Mon optimisme s'est évanoui, je pense aller prendre un bain. Finalement, je vais aller boire une petite coupe de champagne chez mes nouveaux voisins, abandonnant ma cuisine et mon four en marche.

Au retour, une bonne surprise et une réalité consternante :

Mon four s'arrête tout seul quand la minuterie s'arrête.
Mes baguettes sont dures comme du bois. Je ne regarderai même pas comment est l'intérieur car je pense que je casserais mes couteaux. L'autopsie de la déjeunette n'aura pas lieu. Et j'enterre avec elle ma passion furtive pour la boulangerie.
Comme sans doute les 239 568 vendeurs de formes à baguettes d'e-bay ...

Petit précis de philosophie gastronomique

Ce petit précis de philosophie gastronomique est dédié à Piwane, Pitoue et Pithère, petites filles et grandes dames de la pensée profonde.

Descartes : "Je mange donc je suis". Il aurait tout à fait pu ajouter "Pour bien faire grandir ta pensée, ne mange ni trop gras, ni trop salé, ni trop sucré" (Petite extrapolation)

Nietzsche : "Dieu est mort. Heureusement, il reste le chocolat." Aux grands maux les grands remèdes ...

Marx : "La religion est l'opium du peuple. Méfiez-vous également du chocolat." Le risque d'addiction est réel. Prévoir une réflexion en abyme de Marx sur Nietzsche (mais pas avant le thé de Maman ...)

Hobbes : "L'homme est un loup pour l'homme, même dans les dîners mondains." Alors, on déguste, mais on garde un oeil bien ouvert.

Socrate : "Je sais que je ne sais rien, mais je pense que c'est bon." On se régale, on réfléchira plus tard, sinon, ça va être froid.

Maudit gazon

Mais qu'est-ce donc ? Une zone précédemment survolée par un nuage radioactif ? La face cachée de la lune photographiée par un cosmonaute amateur et chanceux (vous remarquerez qu'elle est éclairée par le soleil ...) ?

Et non, ce no man's land est mon jardin ... J'essaie désespérément de communier avec la nature et de transmettre mes ondes positives pour favoriser la croissance de ces petites herbes, mais rien n'y fait. Pire encore, alors que les graines de gazon semblent hiberner, les mauvaises herbes prennent leurs aises.

Le point positif, c'est que cette scène me rappelle un poème d'Yvon Le Men, que nous avions étudié (si, si) en classe de quatrième. A la lecture du texte par la prof de français, nous étions restés bouche bée : la surprise sans doute. J'avais été touchée par la poésie de ces vers, mais m'étais empressée de glousser avec les autres. C'est difficile de se singulariser à 14 ans.

Voici ces vers, de mémoire (attendez pour vous extasier sur ma métabolisation du phosphore, pas d'exploit à l'horizon) :

"Les fougères,

Elles poussent, elles poussent,

Je n'entends rien ..."

En exclusivité, je vous fais part de ma version de ce poème, en l'honneur de ma pelouse :

Le gazon

Ne pousse, ne pousse,

J'entends la grue ...

Au pays des nouilles ...

Que faire quand on a du jambon et des pâtes (au blé complet, mais quand même des pâtes) dans son frigo, et qu'on a envie de proposer à nos invités du goûter de rester manger ?

Alors, là, vrai situation-problème ...
Dans notre culture du goût, c'est difficile à assumer. Mais la convivialité aussi, c'est important !

Je me suis donc mise aux fourneaux et ai déployé tous mes talents de cuisinière pour faire bouillir de l'eau !

Je me suis immédiatement remémoré ce passage dans "l'élégance du hérisson", dans lequel Renée et Manuela devisent sur la vie entourée de merveilleuses pâtisseries. Je suis donc à ce moment dans ma cuisine, incapable de parler, et proposant un plat que même les étudiants réservent à leurs soirées solitaires ! Ave Pasta !

Muffins un jour, muffins toujours

Les voilà !



Ainsi qu'un petit lien vers les thés Kusmi ... Ils existent en petites boîtes de démonstration, tellement jolies ... L'arôme est très fin. Mon préféré, pour l'instant !, c'est "bouquets de fleurs". Et le vôtre ?

Variations autour des muffins

Bon, d'accord, j'admets que mes muffins ne sont que des quatre-quarts adaptés (moins de sucre, moins de beurre) ...
Cet après-midi, ils vont évoluer ! Et oui, une révolution du quatre-quart-muffin est en marche.

Voilà les nouvelles petites touches :
Dans la pâte, j'ai ajouté quelques centilitres de thé Kusmi au chocolat et aux épices. Pour la consistance de la pâte, j'ai ajouté deux cuillers à soupe de farine.
Dans trois d'entre eux, j'ai introduit des petits morceaux de brugnon, dans les autres, des pépites de chocolat.

Verdict lors de la dégustation ...

Ps erratum : il me semble avoir oublié de préciser que j'ajoutais un tiers de sachet de levure à la préparation. Etant donné le nombre de mes lecteurs, je pense que ça n'aura pas d'incidence grave !

Muffins

Petite recette de muffins, dans laquelle vous reconnaîtrez sans doute une autre recette toute simple ...
3 oeufs
120 g de cassonade (ou du sucre pour les gens qui n'ont pas (forcément) d'attaches nordistes)
170 g de farine
100 g de beurre

Des carrés de chocolat, des pépites ou des morceaux de fruits pour agrémenter le gâteau.

Mélanger les oeufs et le sucre, puis ajouter la farine et le beurre.
Mettre la préparation dans des moules à muffins et ajouter le carré de chocolat, les pépites ou les morceaux de fruits avant la cuisson.
Cuisson : 25 minutes à 180°C.

La recette de départ est un peu difficile à trouver étant donné l'ajustement des quantités à des volontés d'équilibre alimentaire ...

Les muffins ont été mangés avant d'être pris en photo ... Soit ils étaient très bons, soit on était affamé !

De l'effet du mojito sur la marche à pied ...

Petite soirée de fin d'année. 4 filles. Une bouteille de Rhum, des feuilles de menthe du jardin, du Schweppes et de la glace.
Première épreuve, briser la glace. Les conjoints ont participé à la soirée dans sa préparation ... "Allo, Doudou, peux-tu mettre des glaçons au congélateur ? Je passe les prendre ce soir et je file ..."
Le marteau est maintenant de la partie, et la glace rompt enfin.

Le mojito, c'est bon, c'est doux, amer, et un peu fort quand même, surtout le troisième ...
Les masques tombent, et ceux qu'on a effleurés nous touchent à présent. On se dévoile, on se préserve, chacun trouve sa place dans ce nouvel ordre établi. La danse permet aux têtes de se reposer.

La tête se réveillera demain. En attendant, dans notre capitale régionale les métros sont rangés, les bus à côté. Dormir tout de suite ou rentrer à pied ?

La marche à pied l'emporte ... Une heure trente tout de même, quelle idée de fêter à l'exact opposé ?

Girls, they wanna have fun ...

Au menu ce midi, pique-nique entre filles ...

Ces quatre-là se sont rencontrées sur les bancs de l'école, enfin, pour être plus exacte, sur les chaises à tablettes d'un prétendu amphi. Toutes courbaturées de leur récente expérience d'étudiantes sur le retour,elles ont profité de la pause pour faire plus ample connaissance et tisser des liens. N'en revenant pas elle-mêmes de la vitesse à laquelle leur amitié est née, elles ont décidé de rester unies face à l'adversité et à la pause-déjeûner : l'épreuve du pique-nique.
Non, elles ne faibliront pas devant la formule à 5 euros et 5000 calories ! Alors, il faut s'organiser : rentrer en résistance culinaire. Et c'est ce que nos drôles de dames vont faire. Les talents d'organisatrice de notre danseuse africaine vont permettre la distribution des tâches et l'efficacité du projet. Les repas du lundi et du mardi sont prêts : légumes croquants et leurs petites sauces, tarte salée aux légumes du soleil, quiche sans pâte courgette féta, crumble pomme cannelle ...

Quant à Charlie, il leur fera parvenir une (d'accord, trois) plaquette(s) de chocolat. Merci Charlie !
Les recettes à suivre ...